Mathieu Nuss
2017, 96 pages - 16€
De courtes notes, apparemment anodines, sur ce que quotidiennement nous percevons du monde, mais qui, à force de ressasser interrogations et questions sur ce qu’est ce monde et ce qu’on peut en dire, se retournent contre l’observateur (l’arroseur) et entrainent d’innombrables retombées.
Mathieu Nuss a publié quatre livres et dirige une revue, Astérisque.
Il plut très fort début septembre, mais rien d’un incident. Premier jour à l’heure d’hiver, et les yeux, pincés certes, mais en aucun cas perdants. D’entre ses mâchoires, la matinée ne cède pas un mot pour que je m’enfonce, semble-t-il, dans la lecture.
Je chemine sur du goudron recoulé-daté-signé-noir. La vue baisse : c’est bon signe. Bien qu’en tronc moelle et tête, cet arbre ne reprendra pas connaissance.
Chaîne du froid oblige, c’est à l’ombre que je réfléchis le moins mal. Bras dessus bras dessous avec la fiction d’un beau sujet.
... le poème dit que la pièce
n’a ni porte ni fenêtre mais
qu’inévitablement on en sort
comme on y est entré, en sui-
vant l’air conditionné...
Extrait de Arrosé l’arroseur
ISBN 978-2-917029-33-6 / 16 €
